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 Le Bloc, imparfait mais nécessaire !

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MessageSujet: Le Bloc, imparfait mais nécessaire !   Le Bloc, imparfait mais nécessaire ! EmptySam 21 Jan - 15:06

Le Bloc, imparfait mais nécessaire !


En cette fin de campagne électorale, elles pleuvent les analyses qui ont pour but de démontrer que le Bloc est d'une inutilité sans nom sur la scène fédérale et que ce parti affaiblit dans les faits le Québec en l'excluant depuis plus d'une décennie du pouvoir canadien. Les André Pratte, les Alain Dubuc, les Paul Martin et Stephen Harper (et Jack Layton aussi, décidément, on l'oublie tout le temps celui-là) investissent maintes énergies à imaginer la toute dernière litanie qui parviendra enfin à discréditer complètement le parti souverainiste aux yeux des Québécois. Si l'on se fie aux derniers sondages, les palabres de nos ennemis d'en face et de l'intérieur ont un certain impact, car plusieurs Québécois - et des nationalistes en bonne partie - se rallient présentement à leurs points de vue anti-bloquistes. D'où la pertinence de se demander si le Bloc sert vraiment les intérêts du Québec dans le contexte actuel et s'il contribue à faire progresser cette dernière nation vers le statut normal qui devrait être le sien : celui de pays.


Légion sont ceux qui, par les temps qui courent, nous abreuvent de propos qui sont d'une naïveté déconcertante et qui visent à nous faire croire que le Québec gagnerait davantage si les députés qu'il s'apprête à élire se retrouvaient du côté du gouvernement canadien. On nous dit qu'il serait alors possible de faire pression sur ces mêmes députés québécois pour qu'ils communiquent aux véritables dirigeants canadiens nos humbles doléances. Bien naïfs sont ceux qui croient que le Québec pourrait ainsi avoir une prise plus certaine sur le pouvoir canadien.


Et ce, parce que les députés du Québec qui ont fait partie du gouvernement canadien à un moment ou un autre de notre histoire- et plusieurs ont été ministres - ne sont jamais parvenus d'une quelconque façon à empêcher le Canada d'imposer ses diktats au Québec, comme bon lui semblait. Est-ce que les 74 députés du Québec (sur 75 !) dans le gouvernement Trudeau ont réussi à empêcher le rapatriement de la constitution sans l'accord du Québec en 1982 ? Non, ils étaient dans la chambre à coucher de Trudeau, là où se planifiait le mauvais coup contre le Québec, et non dans celle de Lévesque. Est-ce que le ministre libéral Martin Cauchon est parvenu à empêcher que le Canada impose sa retorse loi sur les jeunes contrevenants au Québec ? Non, il s'est plutôt moqué des consensus québécois. Est-ce que le premier ministre libéral Jean Chrétien est parvenu à empêcher le fédéral de violer les compétences du Québec ? Non, en fait, il en fut le principal artisan. Est-ce que les nombreux députés conservateurs du Québec dans le cabinet de Brian Mulroney sont parvenus à faire aboutir l'Accord du Lac Meech et l'Accord de Charlottetown ? Non, ils n'ont contribué qu'à humilier encore davantage le Québec. Est-ce que Stéphane Dion a vociféré contre l'immonde Loi sur la clarté référendaire ? Non, il en a vanté les mérites sur toutes les tribunes. Est-ce que les libéraux du Québec de Chrétien ont empêché le fédéral de violer la démocratie en 1995 ? Non, ils ont préféré participer à la gestion du scandale des commandites. Est-ce que Paul Martin qui se targue d'être Québécois a empêché l'apparition du déséquilibre fiscal qui laisse l'État québécois exsangue ? Non, car c'est lui qui l'a imaginé. Est-ce que des députés libéraux ou conservateurs du Québec, membres du gouvernement canadien, ont protesté d'une quelconque façon contre les divers jugements de la Cour suprême qui charcutaient la Loi 101 ? Non pas, ils ont préféré regarder ailleurs pendant que ça se passait.Bref, le Québec n'a jamais rien obtenu de plus en élisant des députés se présentant sous la bannière du parti le plus à même de former le gouvernement canadien, cela est clair comme de l'eau de roche. Mais comment aurait-il pu en être autrement, considérant que ces députés québécois liés au pouvoir canadien n'ont jamais été (et ne seront jamais) autre chose que les dignes représentants d'une MINORITÉ canadienne (la nation québécoise) soumise au bon vouloir de la MAJORITÉ canadienne (les Canadiens-anglais) ? Ces députés québécois se verront toujours imposer une ligne de parti - la ligne du gouvernement CANADIEN - qui plus souvent qu'autrement sera diamétralement opposée aux intérêts fondamentaux du Québec, et ils n'auront jamais rien à redire. Le pire ? C'est que cela est tout à fait normal. En démocratie, c'est la majorité qui décide. Elle peut faire preuve de tolérance, et même de sollicitude à l'égard de ses minorités, mais il n'en demeure pas moins que c'est la majorité qui décide de l'attitude à adopter à l'égard des minorités, que ces dernières participent ou non au gouvernement de la majorité. Refuser de voir cela consiste ni plus ni moins qu'à se mettre la tête dans le sable pour mieux s'imaginer vivre dans un monde qui n'existe nulle part ailleurs que dans nos têtes.


Certains répondront à cela que le Bloc n'est pas davantage parvenu à empêcher la majorité canadienne d'écraser le Québec ces dernières années. Évident est que le Québec pourrait évoluer beaucoup mieux s'il volait de ses propres ailes, sans appartenir au Canada, que cela serait incommensurablement plus efficace pour son développement que tout le travail que le Bloc ne pourra jamais accomplir à l'intérieur d'une fédération de plus en plus centralisée. Mais d'ici là, force est de constater que le peuple québécois est mieux défendu à l'intérieur du Canada par une pléthore (la plus nombreuse possible) de députés bloquistes qui, eux, ne sont aucunement soumis à une quelconque ligne de parti canadienne, ligne qui visera toujours à faire évoluer le Canada (et le Québec) selon les intérêts et les volontés de la majorité canadienne-anglaise. À tout considérer, j'aime donc 100 fois mieux 60 bloquistes qui posent 441 questions sur le scandale des commandites, que 60 libéraux qui prétendent qu'une telle chose n'existe pas. J'aime 100 fois mieux 60 bloquistes qui s'insurgent parce que le gouvernement canadien pille la caisse d'assurance-emploi, propriété des travailleurs du Québec, que 60 libéraux qui font fi d'ignorer le vol alors qu'ils ont les deux mains sales dans la caisse. J'aime 100 fois mieux 60 bloquistes qui n'ont que le mot déséquilibre fiscal à la bouche, que 60 libéraux qui accusent le gouvernement du Québec de mal gérer ses ressources, d'où les problèmes financiers qui l'assaillent. J'aime 100 fois mieux 60 bloquistes, que 60 conservateurs qui se détourneront de Kyoto et qui se mettront au diapason de l'Amérique de Bush. Et, surtout, j'aime 100 fois mieux 60 bloquistes qui affirment haut et fort faire partie d'une nation québécoise, que 60 députés fédéralistes qui soutiendront toujours que le Québec n'est qu'une province B.S., qu'un bantoustan relativement évolué dont la pauvreté fait que le Canada lui sera toujours nécessaire pour prendre soin de lui (dixit Hélène Scherrer)!


Mais tout cela ne fait pas pour autant du Bloc un parti souverainiste parfait. Loin s'en faut. En fait, important est de dire qu'à trop bien jouer au Canada ces dernières années, le Bloc s'est fait l'artisan de ses propres malheurs. Aujourd'hui, il est clair que bon nombre de ses partisans qui l'abandonnent sont souverainistes, et ce, parce qu'ils ne voient plus en quoi le Bloc peut aider le Québec à se libérer du Canada. Si au fil des ans, le Bloc avait utilisé une partie importante de ses ressources pour financer sérieusement le mouvement indépendantiste (et des ressources, il en possède en abondance), pour l'outiller efficacement, bref, pour le faire véritablement progresser vers la victoire, ces mêmes souverainistes ne seraient aujourd'hui pas tentés de l'abandonner au profit d'un parti conservateur qui n'a de Québécois que les candidats fédéralistes de droite qu'il présente chez nous. Tous les souverainistes comprendraient l'utilité d'un Bloc qui se bat véritablement, avec fougue et détermination, pour qu'advienne l'indépendance du Québec. Cela aurait pu se faire, par exemple, en nommant un employé par circonscription dont l'unique responsabilité aurait été de travailler à la progression de l'idéal indépendantiste ou en réservant une partie des 400 ou 500 000 $ qu'ont à leur disposition les députés fédéraux pour les investir dans la cause, un peu à l'instar de que ce fait le Sinn Féin en Irlande du Nord. Mais même si le Bloc n'a pas été aussi loin dans la promotion de l'indépendance que ce qu'on aurait pu espérer, il faut tout de même se dire qu'il est préférable d'avoir 60 députés bloquistes qui défendent les intérêts du Québec en jouant un peu trop au Canada, que 60 libéraux ou conservateurs qui eux n'hésiteront jamais une seule seconde avant de dépenser tous les deniers publics qu'ils ont sous la main pour défendre l'unité canadienne. Lors de la prochaine campagne référendaire, on pourrait trouver ces derniers députés fédéralistes fort encombrants !


Tout ça pour dire que, peu importe l'angle sous lequel on évalue le problème, évident est que le Bloc est un mal nécessaire pour le Québec. Il le sera tant que l'indépendance ne sera pas chose faite et que la vie politique du Québec ne retrouvera pas un semblant de normalité, ce qu'elle n'aura jamais dans le système canadien, il faut bien l'admettre. Impératif est de dire aussi que le Bloc ne nuit nullement aux intérêts du Québec. Il ne les favorise peut-être pas beaucoup, enfin pas comme on le voudrait, mais la situation serait bien pire s'il fallait que le Québec s'en remette aux partis des Canadiens-anglais pour gérer notre développement au sein du Canada. Par conséquent, et comme Le Québécois est devenu, en quelque sorte, une des voix des mal nommés « purs et durs », je me permets d'inviter tous les indépendantistes, mais surtout les plus convaincus, à ne pas se laisser berner par les sirènes qui prétendent que le Bloc nuit à la nation québécoise et au mouvement indépendantiste. Je sais que plusieurs « purs et durs » s'apprêtent à rester chez eux le 23 janvier. Je les presse avec énergie à revoir leur choix. Car, mieux vaut un Bloc qui sert mal les intérêts du mouvement indépendantiste, mais qui a l'appui de plus de 50 % du peuple québécois (une première dans l'histoire contemporaine du mouvement indépendantiste), que des députés fédéralistes qui servent trop bien les intérêts du Canada !

Patrick Bourgeois





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