À quand la fin des dinosaures souverainistes?

À quand la fin des dinosaures souverainistes?
Pierre Cloutier, Simple citoyen, indépendantiste et patriote écoeuré
TRIBUNE LIBRE VIGILE.NET mardi 9 mai 2006

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Il y a 2 sortes de gauche: la gauche "agissante" et la gauche "réclamante".

La gauche "agissante" c'est celle du micro-crédit, de l'économie non monétaire, des ONG, des groupes de pression de la société civile et même, sans qu'elles le veulent nécessairement, de toutes les entreprises qui font de l'out-sourcing dans les pays pauvres et qui contribuent indirectement à sortir des centaines de millions de personnes de la famine, de la pauvreté et de la misère, comme cela se passe actuellement en Chine et en Inde, 2 pays qui n'ont pas hésité à poursuivre en même temps leur développement industriel (2è vague) et leur économie du savoir (3è vague).

La gauche "réclamante" c'est la "prétendue" gauche des militants des partis politiques sociaux démocrates ou socialistes occidentaux, qui se réunissent dans des types d'organisation dépassées, rétrogrades, hiérarchisées, centralisées, fermées sur elles-mêmes et dogmatiques de l'ère industrielle et qui se déplacent à la vitesse des dinosaures, qui veulent prendre le contrôle de l'État provincial qui est lui-même, par son inertie et entropie bureaucratique, une organisation dépassée datant elle-même de l'ère industrielle et qui est à bout de souffle.

Ces gens, une fois parvenus au pouvoir, vont faire exactement comme tous les Mitterands, les Tony Blair et les péquistes de ce monde, soit se transformer progressivement et souvent sans s'en rendre compte en politiciens professionnels, c'est-à-dire en une petite élite hiérarchisée, bureaucratisée, rétrograde et éteignoire, freinant le progrès et s'accaparant des emplois et de l'argent public, souvent pour leurs intérêts personnels ou leur plan de carrière. C'est le piège de la politique professionnelle.

Regardons ce qui se passe avec le P.Q et avec le Bloc: Sous prétexte de servir la cause dite "souverainiste", c'est le même combat: celui de la "politique spectacle" et des politiciens-acteurs-vedettes-médiatiques professionnels pour lesquels un beau complet veston et une belle paire de dents blanchies sont plus importants qu'une véritable stratégie de développement économique et social. Qui a lu le programme du P.Q.? Quel est le programme du Bloc? De toute façon, qui a le temps de lire les programmes des partis politiques traditionnels? Les grandes discussions sur notre avenir comme peuple ont cédé la place à l'image. On ne réfléchit plus, on est au service des médias de masse traditionnels (journaux, radios et télévision). On ne pense plus. On veut séduire.

Pendant ce temps, la révolution se fait ailleurs, dans l'entreprise innovante, dans la société civile et même, dans la famille éclatée, pendant que les grandes institutions de l'ère industrielle implosent: éducation, santé, syndicats, bureaucraties gouvernementales, partis politiques, législation et droit etc... Le peuple fait sa petite affaire et se fout des politiciens professionnels. C'est zéro crédibilité.

Dans un tel contexte, je ne suis ni de gauche, ni de droite, bien au contraire. Je me situe plutôt au centre, mais un centre radical: se débarasser des dinosaures de l'ère industrielle et de leurs organisations rétrogradades, incolores, inodore, sans saveur, créativité et imagination. Cela sent le réchauffé, particulièrement dans la famille politicienne souverainiste. Même le Conseil de la souveraineté n'est pas encore entré dans le 21è siècle et dans la société du savoir. Il publie encore des "brochures scolaires" alors que tous les produits multimédias explosent littéralement; des blogues vidéo aux DVD jusqu'au jeux vidéo interactifs et évolutifs. Les institutions souverainistes me font penser aux vieux yogourts "passés date".

La lutte de libération nationale se fait en dehors d'eux et malgré eux. Vigile, le Québécois et tous les autres groupes et internautes indépendantistes bénévoles font plus pour la cause nationale que les politiciens professionnels, leurs attachés politiques et les fonctionnaires de partis qui ont les 2 pieds sur les freins et qui ralentissent le trafic.Il faut inventer des nouveaux lieux de démocratie. Nous avons besoins d'entrepreneurs et d'innovateurs sociaux. La révolution de l'information nous offre une chance inouïe de le faire. Il faut intégrer la lutte pour l'indépendance nationale et la révolution de l'information qui accélère le temps, agrandit l'espace et redistribue le savoir.

À quand les États généraux de l'indépendance nationale sur l'Internet? À quand une coalition virtuelle réunissant tous les groupes indépendantistes avec un programme minimal d'État? À quand la fin des dinosaures "souverainistes" et leurs organisations dépassées?

Je doute que les politiciens professionnels du P.Q., du Bloc ou de Québec solidaire vont nous conduire à l'indépendance nationale. Seule une coalition citoyenne utilisant de façon maximale tous les outils de la révolution de l'information pourra réussir. Avec un programme d'État simple et minimal et une volonté farouche d'y arriver en évitant les pièges de la politique professionnelle. Il nous faut 125 candidates et candidats indépendantistes déterminés à y arriver sans viser la gouvernance provinciale avec le seul mandat de conduire le peuple québécois à son indépendance nationale, unis par 5 grands principes de base:

1 - Le Québec accédera à son indépendance nationale à la suite d'une décision majoritaire des citoyens obtenue lors d'une élection décisive;

2 - Le territoire du Québec sera constitué du territoire actuel de la Province de Québec, plus le Labrador, qui fera l'objet d'une revendication ultérieure devant la Cour internationale de La Haye;

3 - Les citoyens du Québec indépendant seront ceux qui auront la citoyenné canadienne et leur résidence permanente au Québec, un an avant la proclamation d'indépendance;

4 - La constitution du Québec indépendant sera rédigée par une Assemblée constituante sous l'égide de l'Assemblée Nationale du Québec;

5 - Toutes les lois en vigueur sur le territoire du Québec continueront de l'être jusqu'à leur abrogation.

Bienvenue dans le 21è siècle!

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