Société des alcools du Québec:
Un c.a. généreux pour les libéraux:
Sept des 10 membres qui le composent ont versé 40 000 $ depuis 2002
Moisan, Mylène
Le Soleil jeudi 23 février 2006
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Depuis 2000, 7 des 10 membres du conseil d'administration de la Société des alcools ont versé presque 40 000 $ dans les coffres du Parti libéral du Québec.
Depuis que le PLQ est au pouvoir, seuls de bons libéraux ont été nommés membres au conseil d'administration de la SAQ, à commencer par son président, Raymond Boucher, directeur de la campagne libérale en 2003. Le pdg, Sylvain Toutant, est un de ses proches collaborateurs. Les autres membres du c.a. sont Pietro Perrino, organisateur libéral, Yves Archambault, Gary Mintz, Adam Turner, Michèle Thivierge et Robert Morier, tous donateurs au PLQ. Jacqueline L. Boutet, une autre généreuse donatrice, a aussi été nommée au c.a. de la SAQ par le gouvernement Charest, mais elle n'y siège plus.
Depuis 2000, M. Boucher a versé 3375 $ au PLQ, M. Turner, 15 000 $, suivi par M. Mintz avec 14 000 $. M. Archambault a donné 2000 $, M. Morier, 1565 $, et M. Perrino, 1550 $. Mme Thivierge a versé 1200 $. Mme Boutet, elle, a remis 13 000 $.
Sylvain Toutant n'a effectué aucune contribution au PLQ, tout comme Suzanne Paquin et Chantal Bélanger, qui complètent le conseil.
Scandale selon Dumont
Aux yeux de Mario Dumont, chef de l'ADQ, le "scandale de la SAQ devient vite, très vite, un scandale libéral". En point de presse, il a tenu à rappeler que "la SAQ, c'est, dans les sociétés d'État, l'une de celles sinon celle qui est la plus directement connectée au premier ministre lui-même. C'est l'organisateur en chef de Jean Charest qui est à la tête d'une société d'État qui révolte les Québécois par ses façons de faire. Et certainement que M. Charest a le devoir de rappeler à l'ordre des gens qui sont tout près, tout près de lui".
Après avoir nommé autant de libéraux au sein du c.a., le gouvernement Charest n'a pas à blâmer le Parti québécois, tranche le chef adéquiste. "S'il a mis un de ses hommes de confiance, son premier homme de confiance en fait, à la tête la SAQ, ce n'est pas pour perpétuer ce qu'il pensait être des erreurs qu'il avait dénoncées dans l'ancienne administration, c'est pour implanter ses politiques. Et, aujourd'hui, il doit être responsable de ce qui s'est produit."
Le Parti québécois aussi a dénoncé hier les nominations partisanes au sein de la société d'État. Le critique en matière de finances, François Legault, a accusé hier le gouvernement de vouloir "protéger ses amis libéraux".
MMoisan@lesoleil.com
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