Indépendance
Des états généraux au plus vite
La question ne devrait pas être le nombre de votes à obtenir mais plutôt comment empêcher le déclin politique du Québec.
Antoine Dubé
Tribune libre de Vigile
vendredi 8 juillet 2011 237 visites 4 messages
Des États généraux au plus vite
Parallèlement à la déroute du Bloc Québecois le 2 mai dernier et à la crise interne du Parti Québécois, on assiste actuellement à la création d’un nouveau parti politique par l’ancien député péquiste François Legault et à l’émancipation de Québec Solidaire tandis que des militants nationalistes travaillent encore à l’ADQ et au Parti Indépendantiste dans le but de s’accaparer du vote des francophones à la prochaine élection québécoise.
Pour avoir oeuvré plus de vingt-cinq ans dans un parti politique, je doute que les solutions pour débloquer la présente crise du mouvement souverainiste puissent surgir des partis politiques eux-mêmes engagés comme ils sont pour leur développement ou leur survie parce que les perspectives de leurs dirigeants est trop à court terme. La question ne devrait pas être le nombre de votes à obtenir mais plutôt comment empêcher le déclin politique du Québec.
Par ailleurs, on voit apparaître tous les mois de nouveaux groupes nationalistes dans la société civile et on peut lire un nombre grandissant de personnes qui se disent souverainistes ou indépendantistes dans les réseaux sociaux qui se multiplient à grande vitesse. Malheureusement, certaines d’entre elles s’attaquent plus aux messagers qu’aux messages.
Mon propos n’est pas de savoir qui a raison mais plutôt de suggérer un moyen pour en arriver à un plan d’action commun car la situation est critique. Pourquoi pas organiser des états-généraux qui rassembleraient tous les militants encore convaincus que le Québec peut devenir un pays d’ici disons 2020. Que ceux qui pensent que ce n’est plus possible restent chez-eux. Cherchons ce qui nous unit et laissons tomber ce qui nous divise. Déterminons ce que chaque organisme peut faire sans que son action nuise aux autres. Cessons de chercher un sauveur.
Renfermons ensemble nos leaders pour qu’ils se désignent un porte-parole de l’entente commune. Au lieu de s’arracher des membres, convainquons les nôtres de travailler pour l’entente commune. Reprenons le bâton du pèlerin, convainquons au moins une personne par mois d’en faire autant et ainsi de suite. Dans neuf ans, nous serons des milliers. Lorsque le pays sera établi, on pourra recommencer à débattre sur nos différences.
Si vous êtes d’accord avec mon idée, faites-le savoir à un responsable d’organisme nationaliste. Si non dites-le sur Vigile.
Antoine Dubé
ex-député bloquiste de Lévis