Michel Brûlé lance Mir, un journal exclusivement publié sur Internet
Paul Cauchon
Le Devoir jeudi 12 janvier 2006
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Éditeur à succès des Intouchables ayant récemment acheté Lanctôt éditeur et propriétaire de bar, Michel Brûlé se lance dans une nouvelle aventure: un nouveau journal, Mir, exclusivement publié sur Internet, à l'adresse www.journalmir.com.
Cet hebdomadaire sera mis en ligne tous les mercredis et compte déjà sur une équipe de près de 40 personnes, dont quelques collaborateurs bien connus : l'auteur François Avard, les journalistes Normand Lester, Josée Legault, Lucie Pagé, le philosophe Pierre Desjardins, François Patenaude et Ghislain Taschereau, qui signent des billets, et plusieurs correspondants de différentes régions du Québec et même du monde.
Michel Brûlé signera lui-même un éditorial à chaque numéro et, dans la première édition lancée hier, il affirme s'être donné comme «mission de jouer le rôle de chien de garde des médias».
Mir sera un journal souverainiste, déclare-t-il, «mais avant tout un hebdo culturel et social. Je suis souverainiste, mais je ne sais pas si nos journalistes le sont. Chose certaine, au dernier référendum de 1995, 62,5 % des Québécois francophones ont voté OUI [...] Étant donné que Mir ne s'adresse pas aux gens de l'âge d'or, très majoritairement fédéralistes, on pourrait facilement dire que trois lecteurs sur quatre seront souverainistes».
Dans la première édition, Josée Legault et Normand Lester reviennent sur les manoeuvres du gouvernement fédéral à l'occasion du référendum de 1995, à la lumière du récent livre sur Option Canada écrit par Lester et publié par Michel Brûlé.
Autre particularité de Mir : des entrevues diffusées en format vidéo, dont une entrevue avec Dany Turcotte en une de cette première édition.
L'accès au journal est gratuit, mais l'internaute doit s'inscrire pour pouvoir le consulter. L'éditeur compte sur la publicité pour se financer, ce qui représente un grand défi dans l'univers Internet. On trouve quelques publicités dans cette première édition, dont une contribution très visible du Musée des beaux-arts de Montréal. Michel Brûlé a déclaré hier en entrevue à Radio-Canada que son projet était déficitaire pour le moment.
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