PI : halte là !
Le PI doit se ressaisir et s’inscrire dans l’histoire
Bernard Frappier
Billet de Vigile
vendredi 11 avril 2008 239 visites 4 messages
--------------------------------------------------------------------------------
Les discussions actuelles autour de la stratégie référendaire montrent à quel point le PI aurait pu jouer un rôle majeur.
Faut-il ou non un référendum ? La réponse : il faut un appui populaire majoritaire, important, décisif pour enclencher un processus menant à l’indépendance. TOUS sont d’accord sur ce point... sauf le PI.
Et pourtant, la discussion ouvre la voie à un choix de stratégie éclairée en formulant les conditions d’une élection référendaire comme alternative légitime à un référendum hasardeux.
Une telle stratégie élimine les dangers d’un référendum exposé aux malversations de l’État canadian. Elle élimine aussi, du côté péquiste, la tentation de "gouverner une province", aux dépens de sa mission historique fondamentale qui est de fonder un pays... autrement qu’en en jasant de temps à autre.
***
Cette stratégie d’élection référendaire présuppose une Alliance, un Pacte, une Coalition entre les partis souverainistes. Plus encore, elle présuppose la volonté de renoncer au pouvoir provincial... Ce à quoi le PQ, vaisseau amiral du projet de pays, n’est absolument pas prêt à renoncer.
Et ce à quoi, le PI aurait pu remédier.
Le PI s’est braqué contre la mauvaise foi avérée du PQ qui, depuis 1995, utilise le projet de pays sans y donner suite une fois élu. Malheureusement, pour lui et pour nous, en guise de solution, le PI propose aux Québécois de fonder le pays SANS appui populaire. Monumentale erreur.
Alors qu’il aurait pu offrir aux Québécois LA solution véritable en s’engageant à "forcer" une Alliance des partis souverainistes pour gagner le mandat électoral clair et massif d’enclencher le processus d’indépendance. Il aurait pu se donner comme mission cet impératif de l’Union sacrée.
Sur cette base, le PI aurait sans aucun doute reçu un appui significatif des électeurs, déjà passablement désillusionnés des velléités péquistes. Fort d’un tel appui qui l’aurait consacré comme "agent liant" de cette Coalition, le PI aurait pu s’inscrire dans l’histoire immédiatement, sans s’imposer de tout reprendre à zéro.
L’indépendance est un projet qui a besoin d’appui populaire. Cet appui populaire a besoin d’un porteur affranchi de l’esprit référendiste. Ce porteur ne peut consister qu’en une Coalition des partis souverainistes. Et cette coalition a besoin d’un vecteur, d’un promoteur. Le PI aurait pu jouer ce rôle. Quel dommage ! Mais quel grand dommage !
Et pourtant...
Le PI doit cela aux Québécois. À la noble cause. À lui-même !
---------------------------------