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| Pourquoi pas la révolution bleue ? | |
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admin Admin
Nombre de messages : 3045 Age : 75 Localisation : Quebec Date d'inscription : 03/11/2005
| Sujet: Pourquoi pas la révolution bleue ? Sam 31 Mar - 21:14 | |
| Et si le Parti Québécois n’était pas indépendantiste Il y a eu la révolution orange. Il y a eu la révolution de velours. Pourquoi pas la révolution bleue ? Nestor Turcotte Tribune libre de Vigile vendredi 30 mars 2007
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« Il n’est pas facile d’affranchir ceux qui vénèrent leurs chaînes ». (Voltaire)
Le Parti québécois est né d’une coalition que d’aucuns ont coiffée, par la suite, de parti souverainiste, voire de parti d’indépendantiste. Accroché à cette ambiguïté, et cela dès son origine, le Parti québécois a toujours navigué en eaux troubles. Sa vision politique jamais clairement définie, lui a permis, sous l’égide de René Lévesque, de prendre le pouvoir. A l’élection de 1970 et de 1973, j’étais candidat pour le parti de René Lévesque dans la circonscription de Matane. Je commençais toujours mes discours en disant : « Je m’appelle Nestor Turcotte. Je suis un indépendantiste. Mon désir le plus cher est que le Québec quitte la Fédération (et non la Confédération) actuelle et que le Québec proclame son indépendance dans le plus bref délai ». Un tel discours me permit d’aller chercher en 1970, 24 % du vote populaire et 38 % des suffrages exprimés, à l’élection de 1973. Trente-quatre ans plus tard, le PQ de Matane n’a même pas récolté ce score au scrutin du 26 mars. Quel progrès !
Le bon gouvernement
René Lévesque n’aimait pas que je l’appelle le futur Président de la République du Québec. Il ne se voyait pas à la tête d’un nouveau pays, détaché complètement du Canada actuel. Lors des scrutins de 1970 et 1973, il avait invité tous ses candidats à répéter et répéter sans cesse le même message : le gouvernement du Québec ne peut pas être UN BON GOUVERNEMENT dans le régime fédéral. Il se plaisait à l’appeler une « maison de fous ». Il voulait sortir de cette « maison de fous »…mais, tout comme la plupart de ses successeurs, il voulait rester une patte dans la cuisine confédérale.
Les deux premières élections furent donc des élections référendaires. Le message était limpide : si le Parti québécois prend le pouvoir avec une pluralité des voix et une majorité de sièges, l’Assemblée nationale proclamera l’indépendance du Québec. En 1976, volte-face. La veille du scrutin, le 15 novembre, nos bénévoles distribuent dans les boîtes postales un petit carton sur lequel l’électeur pouvait lire : Demain, on vote pour un BON GOUVERNEMENT et dans quelque temps, par voie de référendum, on se prononcera sur l’avenir du Québec. Déjà, en 1976, le message envoyé disait exactement le contraire de celui utilisé lors des deux élections précédentes. A l’époque, j’avais dénoncé cette nouvelle stratégie ( ?) en disant que dans une trentaine d’années, l’objectif ne serait pas atteint. Je ne me suis pas trompé.
Le PQ a été élu le 15 novembre. Il a accompli merveilleusement sa promesse. Il fût un excellent gouvernement. Le meilleur sans doute de toute l’histoire du Québec. Le référendum arrivé, les gens signifièrent à René Lévesque qu’il avait accompli tout cela à l’intérieur de la Fédération, pourquoi tenter de négocier autre chose ? Pourquoi demander au peuple de sortir de la « maison de fous » alors qu’il s’y amuse si fébrilement, qu’il s’y débrouille si allégrement ?
La voie référendaire
Négocier quoi ? Le saviez-vous qu’en 1980, on ne vous a pas demandé de quitter la Fédération canadienne, mais on vous a demandé plutôt de rester à l’intérieur du grand ensemble canadien ? Le saviez-vous qu’en votant OUI en 1980, vous avez tout simplement voté pour réaménager la « maison de fous » sans en sortir véritablement ? A l’époque, je le savais déjà. C’est pourquoi, malgré les multiples invitations des apparatchiks du parti, je restai à la maison durant la période référendaire afin de voir sur mon écran de télévision des gens qui cultivaient l’illusion.
Qu’il me soit permis de vous réécrire la question du référendum (plébiscite ?) de 1980 : La question référendaire était la suivante :
« Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? » Oui ou Non ?
René Lévesque n’obtint pas de mandat négocier une nouvelle Confédération. René Lévesque n’obtint pas de mandat pour négocier ce qu’il appelait « la souveraineté association » ou la création d’une nouvelle union confédérale. J’avais failli voter NON à la demande de Lévesque. Car, ce qu’il me demandait, c’était de réaménager et non d’inventer un nouveau pays.
En 1980, dois-je le répéter, René Lévesque n’a pas demandé au Québécois s’ils voulaient que le QUÉBEC devienne un pays. Par conséquent, il est et il sera toujours malhonnête d’interpréter le score de 40 % pour le Oui, comme étant un appui inconditionnel à la cause séparatiste. Ceux qui le font encore font monter ma pression. Le mensonge est trop gros pour être vrai. Que les perroquets du « OUI » référendaire de 1980 se taisent. Et s’ils parlent encore pour interpréter les résultats de la consultation populaire, qu’ils disent aux Québécois, qu’en votant « OUI », ils ont tout simplement voulu que les choses changent mais sans aller jusqu’à quitter le pays artificiel dans lesquels ils vivent. Les partisans du « NON » voulaient le statu quo. Les partisans du « OUI » souhaitaient autre chose, mais surtout pas la séparation du Québec.
René Lévesque n’était pas indépendantiste. Voici un révélation étonnante tirée du livre de Pierre Godin, L’homme brisé : « Déjà, en 1977, à Paris, avant de livrer un discours important, le futur chef avait confié (ceci) à Claude Morin : « Je vais leur dire que ce qu’on veut, c’est une vraie Confédération ». Claude Morin l’en avait dissuadé : »N’allez pas dire ça, les Français vont comprendre, mais au Québec, ça va être un tollé ! ». (p.356).
Après le beau risque qui entraîna la chute rapide de Lévesque, le retour à l’affirmation nationale de Daniel Johnson vint casser les reins de ce qui restait du Parti québécois. Jacques Parizeau entra en scène. Il permit au Parti Québécois de renaître de ses cendres. Il fut un grand Premier. Le plus grand parmi les grands. Jacques Parizeau est le seul chef indépendantiste qui dirigea le PQ depuis sa fondation.
Suite à l’échec du lac Meech, Bourassa, le soir du 20 juin prononça des paroles, qui à mon sens, sont les plus belles qui n’ont jamais été prononcées depuis le début de la Fédération canadienne : « Le Canada anglais doit comprendre de façon très claire que, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, le Québec est, aujourd’hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement ». (Discours prononcé le 22 juin 1990 à l’Assemblée nationale). Parizeau, dans un geste qui dépasse toute partisanerie, tendit la main à « son premier ministre », l’invitant à faire avec lui l’indépendance du Québec. Ce soir-là, l’unanimité était faite, non seulement dans la population, mais surtout sur le parquet de l’Assemblée nationale. Les sondages confirmèrent, quelques jours plus tard, l’accord de la population avec les propos de Bourassa. S’il avait posé la question référendaire de 1980, le Oui l’aurait emporté avec 68 % des voix. S’il avait posé une question portant uniquement sur l’indépendance nationale, le Oui l’aurait emporté avec 58 % des suffrages exprimés. C’était largement plus que 50%+1…
Étonnant cet épisode souvent oublié de notre histoire collective. La personne qui aurait pu le plus facilement fait l’indépendance du Québec, a été le libéral fédéraliste et nationaliste Robert Bourassa. Je ne me m’étends pas sur le sujet. De crainte que certains lecteurs me taxent de crypto-fédéraliste ! Comme c’est déjà arrivé plusieurs fois dans le passé…Au pays du PQ, on ne doit pas prononcer jamais le nom d’un adversaire, sinon pour le dénigrer. Ou de passer pour être son allié.
En 1994, alors que Jacques Parizeau prépare son arrivée au pouvoir, il ne craint de dire que le futur référendum qui doit avoir lieu en 1995, s’il prend le pouvoir, portera directement sur l’indépendance du Québec. A des journalistes qui lui demandent quelle sera la question, il ne n’annonce pas un comité pour en préparer le libellé. La question sera simple : Acceptez-vous QUE LE QUEBEC DEVIENNE SOUVERAIN EN DATE DE… ? » OUI ou NON ?
L’entrée en scène de Lucien Bouchard et de Mario Dumont allait tout chambarder. Pour satisfaire les deux nouveaux arrivés, Parizeau modifia la question qu’il avait jadis formulée et qui portait fondamentalement sur l’indépendance nationale. Il accepta qu’on pose une autre question qui ne portait pas sur l’indépendance du Québec. Elle portait sur un mandat de négociation avec le fédéral. Elle portait sur des négociations dont les grandes lignes ne furent même pas révélées aux électeurs avant qu’ils posent leur croix sur leur bulletin de vote. On n’agit même pas ainsi dans un syndicat. Lorsque les membres donnent un mandat à leur exécutif, ils sont au moins au courant, dans les grandes lignes, des exigences des revendications réclamées. En 1995, rien de cela. Les électeurs votèrent pour donner un mandat de faire quelque chose, sans savoir ce qu’il y avait dans la chose à négocier. Pour un peuple sans histoire, on est un peuple plein de « fun »…
Rappel de la question de 1995 : « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l’avenir du Québec, et de l’entente signée le 12 juin 1995, oui ou non ? » De nouveau, le peuple n’a pas répondu sur le fond de la question. On lui demandait un mandat pour négocier quelque chose qui ressemblait au Rapport Allaire (voilà pourquoi Mario était dans le coup !) en disant, un peu en sourdine, que si les négociations échouaient, l’Assemblée nationale du Québec, unilatéralement, sans consulter à nouveau la population, allait proclamer l’indépendance du Québec. Et dire que tous ces gens se drapent dans le drapeau bleu de la démocratie !
D’aucuns (et j’en suis…) furent choqués par cette façon de faire. A l’époque, j’avais taxé l’approche confédérale du triumvirat de « brume référendaire ». D’autres se sont chargés de dire qu’il s’agissait d’une cage à homards dans lequel le peuple, une fois bien pris, se sentirait incapable de sortir et de revenir en arrière. Les pêcheurs de ma Gaspésie savent qu’un homard, entré dans une cage, n’en sort pas facilement. Quelle honte pour ce peuple colonisé ! Le traiter comme un crustacé, esseulé au fond de sa cage !
Le départ précipité de Parizeau, au lendemain du référendum à la question alambiquée, amena Lucien Bouchard à la barre du bateau péquiste. Incapable de réunir ses conditions gagnantes, il se retira de la politique en 2001 et fut remplacé au poste de premier ministre par Bernard Landry. Il déclara que son échec à ranimer la flamme souverainiste l’obligeait à quitter ses fonctions. Il en prenait toute la responsabilité dans un discours d’adieu poignant.
L’élection de 2003 fut une catastrophe pour le Parti québécois. A peine 33 % des électeurs lui donnent sa confiance. Landry s’éjecte lui-même au Congrès de juin 2005. Sa position constitutionnelle ne rallie pas la majorité. Ce qu’il propose, son union confédérale à l’européenne, n’est rien d’autre que du fédéralisme renouvelé. Michel Vastel, dans son livre Bernard Landry, le grand dérangeant écrit : « Que le président du Parti québécois l’admette ou pas, l’union confédérale qu’il propose n’est qu’un autre modèle de fédéralisme. La souveraineté dont il rêve n’est que la liberté de choisir son partenaire. Et l’histoire lui dicte que ce soit d’abord le Canada » (page 428).
L’arrivée d’André Boisclair ne clarifie guère les choses. Il vient de faire une campagne électorale sans parler de la plate-forme de son parti et suite à sa déconfiture, demande que le Parti abandonne des grands pans de son programme. En d’autres termes, il demande que le Parti québécois devienne autonomiste et, sans le dire, qu’il se fonde avec l’ADQ. Le visionnaire d’hier, avec son équipe de rêve qui ne s’est jamais concrétisée, est déjà condamné. Ou bien il part et le PQ se relève à nouveau de ses cendres, ou bien il reste, et pactise avec les autonomistes en enterrant le vieux rêve de Jacques Parizeau, le seul et unique indépendantiste de ce nom.
Le jeune nouveau et ex-journaliste Bernard Drainville prend la relève, lui que l’on voit déjà comme le futur chef du PQ. « Je suis à l’aise avec le programme actuel du Parti québécois, mais la population n’en veut pas ». Conclusion : il faut adapter ou changer le programme. Et attendre qu’un autre congrès le change pour la nième fois en vue d’une éventuelle élection. L’illustre journaliste, déjà moulé dans le conformisme péquisto-confédéraliste, s’est déjà adapté. La religion péquiste ne croit pas à l’indépendance. Elle adapte son credo selon les circonstances du moment. Entre le fric et la liberté, les péquistes choisissent le fric............
Que faire ?
Nestor Turcotte Matane
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| Sujet: Pourquoi pas la révolution bleue ? SUITE Sam 31 Mar - 21:18 | |
| Le parti de René Lévesque voulait du « changement » : il n’a jamais été capable d’en dessiner les contours. Il voulait que le peuple le suive : ses dirigeants le regardaient avec un air de suffisance, de domination agaçante. Il voulait réunir : il a plutôt divisé. Il souhaitait le changement : il a cultivé l’éclatement. Il espérait le grand soir : il a fourni un climat d’incertitude et d’affrontement. Il comptait sur les relations intergénérationnelles : il a fait la promotion du clivage des groupes. Il voulait cimenter par l’espoir : il a été incapable d’unifier les attentes du plus grand nombre. Il voulait la liberté : il a été incapable d’en proposer clairement et fermement les exigences et les sacrifices qui l’accompagnent.
Les indépendantistes, si tant est qu’ils veulent continuer cette lutte interminable et parfois fratricide, doivent repenser, et cela très rapidement, leur modus vivendi. Il semble que la voie de la politique partisane n’amènera jamais les Québécois à opter pour le pays dont certains rêvent encore. La politique partisane, même la mieux intentionnée, gangrène pratiquement tout à la longue. Les plus beaux projets, collés aux nécessités de l’exercice du pouvoir, y perdent habituellement leur saveur et habituellement leur audace.
Car, faire l’indépendance, ce n’est pas faire mieux que ce que les autres ont fait auparavant. C’est faire autrement, avec les fidélités que l’aventure exige. Le confort et l’indifférence habitent trop le peuple du Québec pour qu’il choisisse la liberté. Car la liberté, est un choix difficile, qui requiert engagement, sacrifices et don de soi. Entre la liberté et l’argent, le peuple a l’habitude d’opter pour le fric. Comme les dirigeants du PQ.
L’indépendance d’une nation appartient au peuple et non à une clique de députés qui se fait élire à tous les quatre ans et qui enterre, par son mutisme et son inaction, les espoirs et la dignité de ceux qui optent pour l’affranchissement. Depuis 1968, le PQ essaie de faire accroire à la population qu’il va un jour réaliser le rêve de la libération nationale. Ça fait quarante ans qu’on joue au cirque et aux victoires morales. A vouloir un matin et à ne pas plus vouloir le soir. A dire qu’on va faire, à parler qu’on va faire, sans jamais parler pourquoi et comment le faire. En espérant que les conditions pour le faire viennent, apparaissent d’une façon magique.
Si l’indépendance appartient au peuple, il faut donc la redonner à qui elle appartient. La recentrer dans le peuple et laisser aux partis politiques le soin de faire de la « petite politique » à courte vue. Il faut créer un mouvement indépendantiste (MIQ) où tous les citoyens, peu importe leur attachement ou leur lien à une formation politique, pourront construire le pays qu’ils voudront bien dessiner.
Pour y arriver, il faut un CHEF. Quelqu’un qui peut rassembler. En qui la population peut croire, faire confiance. Il faut créer ce mouvement dans chacune des circonscriptions du Québec, avec un leader local. Il faut chercher et multiplier les adhésions à ce mouvement. Reprendre les assemblées publiques. Organiser des débats. Susciter de l’intérêt, des discussions, organiser des rallyes régionaux et nationaux.
Il faut créer des associations avec des membres à vie. Prêts au combat. Avec carte de membres au prix minimum. Avec un signe distinctif que les adhérents porteront en permanence, très visible, comme signe de la fidélité dans le combat. Le temps venu, lorsque les forces seront suffisamment cimentées, nombreuses, aguerries, le peuple, chef en tête marchera sur le Parlement en exigeant que le gouvernement en place procède et réalise l’indépendance du Québec. C’est ainsi que l’indépendance s’est réalisée dans la majorité des pays après la deuxième guerre mondiale. Cette façon de faire est la bonne. Il n’y en a pas d’autres. Le PQ ne veut pas faire l’indépendance. Il doit se saborder. Il doit disparaître. L’indépendance nationale n’est pas liée à lui. En se tenant, en serrant les coudes, les Québécois peuvent faire, en peu de mois, ce que le PQ n’a pas réussi à réaliser après tant d’années. Pour moi, il est clair que le PQ n’est plus le véhicule qui peut conduire rapidement les Québécois à l’indépendance. Ce parti est opportuniste : il n’est surtout pas indépendantiste. Il est confédéraliste, parfois autonomiste, selon la sauce du jour.
Il y a eu la révolution orange. Il y a eu la révolution de velours. Pourquoi pas la révolution bleue ? Le QUÉBEC aurait besoin d’un Vaclav Havel. Je le cite pour clore cette réflexion.
« Je finis par me demander si, pour de véritables intellectuels, philosophes et poètes, le fait d’entrer dans le monde de la politique, avec tous les risques et exigences que cela comporte, ne serait pas une sorte d’obligation. Et je me demande si notre époque n’invite pas justement les intellectuels à essayer de donner un nouveau visage, que je qualifierais de post-moderne, à la politique.
Qui serait mieux placé pour saisir toutes les implications politiques, accepter une coresponsabilité dans l’état du monde, rénover les valeurs comme la conscience, l’amour de son prochain, le respect de la nature et de l’existence, le respect du pluralisme des cultures, si ce n’est l’intellectuel ? Qui d’autre pourrait rendre à la politique sa dimension spirituelle et rendre leur valeur à la sensibilité et la réceptivité humaines ? Qui serait davantage que l’intellectuel prédestiné à détruire cette vision de plus en plus répandue de l’homme politique comme une sorte de machine à garder le pouvoir réglée par des agents publicitaires selon l’état des sympathie publiques du moment ? »
Monsieur Valcav Havel du Québec, levez-vous et rompez le silence. Il en est de votre devoir de parler et de rassembler ce peuple qui meurt de ne pouvoir atteindre sa liberté.
Nestor Turcotte, Matane
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