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 Les fabricants d’alibi n’auront pas toujours la cote

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MessageSujet: Les fabricants d’alibi n’auront pas toujours la cote   Les fabricants d’alibi n’auront pas toujours la cote EmptyLun 15 Mai - 20:38

Les fabricants d’alibi n’auront pas toujours la cote
Robert Laplante
BULLETIN DU LUNDI - L'Action nationale lundi 15 mai 2006


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Pauvre Mario Dumont. Toujours en train de chercher à tirer plus vite que son ombre. Lors de son discours de Toronto, il s’était démasqué en disant trop vite la politique qu’il rêvait de conduire : à plat ventre et fier de l’être. Il n’a rien appris et il a refait le coup cette semaine.

A peine la classe médiatique avait-elle commencé à s’agiter au sujet du retour fantasmé de Lucien Bouchard que le chef de l’ADQ se voyait déjà lancer le Québec dans un « nouveau beau risque ». Il regardait l’avenir dans le rétroviseur et cela a donné des frissons à son parti. Mais le plaisir est éphémère. Dès le lendemain, les Conservateurs lui ont cassé son hochet. Ce fut le concert de précautions : « le fruit n’est pas mûr », il faut être pragmatique et bla bla bla. Jean-Pierre Blackburn a joué les grands sages ( Le Devoir 8 mai). Et le babillage est reparti de plus belle pour s’attarder au fait qu’il serait important que le Québec signe la constitution sans qu’aucun des valeureux représentants du Québec ne s’attarde à dire ce qui devrait s’y trouver pour que cela vaille la peine de le faire. Une troisième voie ? Plutôt un sentier dans la brume pour mieux faire de la politique à tâtons.

Ottawa ne veut rien savoir de ces fantasmes de nouvelle ronde constitutionnelle. De nombreux commentateurs s’imaginent que c’est la peur qui retient Stephen Harper, la peur qu’un nouvel échec n’alimente les souverainistes. C’est une illusion. La question du Québec est réglée. Harper n’en doute pas le moins du monde. Mais il sait qu’elle peut lui servir à gagner des votes, parce qu’il sait qu’il peut compter sur une phalange d’inconditionnels du Canada qui sont prêts à dire et à croire n’importe quoi pour ne pas en prendre acte. Il lui suffit de les occuper avec des bricoles et de laisser délirer les peureux pour que les mirages apparaissent.

Gesca n’a évidemment pas manqué de se pointer au rendez-vous. Et sa brigade de scribouillards s’est vite empressée de faire la réprimande au petit Dumont. ( La Presse 9 mai). Il faut oublier tout ça , cette vieille quincaillerie constitutionnelle. Il faut passer à autre chose, se donner l’impression de régler les problèmes en consentant à n’importe quoi. Ils travaillent à s’inventer une mission compensatoire. Une victoire factice est une victoire, les a-t-on entendu dire toute la semaine, pour saluer l’imposture de la représentation à l’Unesco, pour trouver des vertus à la rhétorique du déséquilibre fiscal et pour lire dans les sondages la vraie nature d’un Québec qui se porterait mieux en lessivant sa question nationale dans un conservatisme social compatible avec le réalisme austère de son statut de province asphyxiée.

Les tenants du Canada n’ont plus rien à proposer que le consentement à l’ordre imposé. Mais ils ne veulent pas (se) l’avouer. Ils cherchent par tous les moyens à s’inventer des alibis. Et c’est à la peur qu’ils font appel. C’est une technique aussi ancienne que notre assujettissement. Ils ont peur des aspirations nationales, ils ont peur de la démographie, ils ont peur de ne pouvoir soigner les grabataires, ils ont peur de la chicane, ils ont peur de la présumée peur du changement. Ils ont peur de tout. Mais surtout de ce que la réalité leur renvoie en plein visage : ils sont dans une impasse politique.

Le Québec est désormais à la merci complète du Canada. Sa marge de manœuvre nationale est anéantie. Et le dire constitue désormais aux yeux des peureux un acte de radicalisation inacceptable. Ce qu’ils appellent la recherche de la troisième voie n’est rien d’autre que la recherche d’une nouvelle façon de se contenter de prix de consolation, de mesures mineures qu’ils voudraient tenir pour de grands progrès. Ils sont nombreux ceux-là qui souhaiteraient rembobiner l’Histoire et faire comme si notre aspiration à l’indépendance n’avait jamais été si proche de se réaliser. Ils frémissent devant l’éventualité de franchir le seuil. Ils voudraient des discours pour cacher l’immobilisme dans une politique des petits pas pour mieux tourner en rond dans un cadre politique qui nous condamne à nous épuiser à quêter les conditions de notre survivance.

L’idéal de la politique des lamentations telle que l’avait pratiquée Lucien Bouchard avec un art consommé revient hanter les esprits vacillants. Ils voudraient absolument qu’il y ait encore moyen de moyenner. Ils cherchent désespérément des prétextes pour reporter les échéances, pour se dresser des idéaux angéliques pour mieux se justifier de retarder le moment de s’assumer, de s’éprouver dans le réel. Et les voilà qui convergent tous, les mous, les réalistes, les inconditionnels du Canada, les écoeurés, les épuisés, les timorés, les voilà qui cherchent à se dédouaner en s’inventant des consensus de sondage, des seuils de majorité invraisemblables, des chimères d’approbation. Ça ne finira pas. Parce que la politique qui tient la peur pour fondement n’engendre et ne cultive que la peur.

C’est la confiance qui mobilise et c’est par elle qu’on peut envisager le dépassement requis pour briser les carcans. Il s’en trouve toujours des braves pour dire qu’on se fera des bleus en secouant le joug. Le Québec morose, c’est le Québec intoxiqué par le récit de la peur, le Québec livré à des courtiers d’épouvante. Il faudra d’abord s’affranchir de ceux-là. C’est la tâche du mouvement souverainiste. Une tâche qu’il remplit mal présentement, mais cela ne saurait durer. Il faudra bien qu’il se raccorde un jour avec les exigences du combat national.

Imaginons un seul instant ce qui se serait passé si le Bloc Québécois avait fait de l’abrogation de la loi C-20 une condition de son appui circonstanciel au gouvernement Harper. Le ballon du fédéralisme d’ouverture et de la troisième voie n’aurait pas tardé à crever. Cette seule hypothèse suffit à faire voir le potentiel d’une conjoncture hautement volatile. Il suffirait de quelques gestes conséquents pour faire voler en éclat l’imposture que les forces de la reddition tentent de faire passer pour une nouvelle donne. Les fabricants d’alibi n’auront pas toujours la cote.

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