Andrée Ferretti
mardi 7 juin 2011
Tout a commencé par le recul.
Celui de René Lévesque, en 1967, avec son projet de souveraineté-association contre celui de l’indépendance du Québec tel que formulé par le Rassemblement de l’Indépendance Nationale (RIN), fondé par André d’Allemagne en 1960.
Cela s’est poursuivi, en 1968, par la dissolution du RIN, en faveur du PQ, pilotée par Pierre Bourgault, pressé par la perspective d’une prochaine prise du pouvoir, grâce à l’effet Lévesque.
Et cela, de mal en pis, avec l’invitation du PQ, en 1976, d’élire un « bon gouvernement » et non un gouvernement indépendantiste. Etc. Etc. Avec le résultat que l’on constate aujourd’hui : la totale soumission du Parti québécois aux règles établies du système d’accession au pouvoir. Trois députés se révoltent aujourd’hui, contre cette démarche fondatrice de leur Parti. Tant mieux. Reste à espérer qu’ils uniront leur force individuelle à celle des nombreuses forces collectives souterraines en action, partout au Québec, dont les aspirations sont plus ou moins promues par Québec solidaire.
Tout s’annonce à nouveau possible avec ce rejet de mesdames Beaudoin et Lapointe et de monsieur Curzy, de la stratégie du pouvoir au détriment de l’avènement de l’indépendance du Québec.
Je compte notamment sur Pierre Curzi, parce qu’il agit avec la sensibilité de l’artiste, celle qui bouleverse le monde. Qui se souvient des législations de Napoléon III ? Qui oubliera Les misérables de Victor Hugo ?