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 PQ revenir populaire?

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PQ revenir populaire? Empty
MessageSujet: PQ revenir populaire?   PQ revenir populaire? EmptyVen 27 Mai - 8:29

Le PQ peut-il redevenir populaire ?
Pierre Gouin, économiste
Tribune libre de Vigile
jeudi 26 mai 2011 487 visites 15 messages

La plupart de nos médias font partie d’un système politique qu’ils défendent en manipulant l’information sans retenue. Quand le Québec votait massivement pour le Bloc québécois, un vote pour le bloc n’était pas un vote souverainiste, cette fois le Bloc a été vaincu, il s’agirait d’un rejet de l’option souverainiste. Les Québécois ont voté pour le NPD, mais cela n’aurait rien à voir avec le message social-démocrate du parti, ils auraient voté bêtement, emportés paar une vague.

Pour moi, le vote du 2 mai dernier au Québec est un vote résolument de gauche. Depuis deux décennies, le discours néo-libéral a complètement dominé la politique canadienne et québécoise. Les économistes ont développé des modèles qui permettent, en théorie, de résoudre scientifiquement le problème de la répartition du revenu. Chaque individu reçoit une part du revenu national qui est proportionnelle à sa contribution à la production de ce revenu. Les luttes entre travailleurs et entreprises, entre pauvres et riches, ne sont plus justifiées dans un système de libre marché, sans intervention de l’État, puisque le système assure que chacun obtient sa juste part de la richesse. Les politiciens ont repris cette théorie sans tenir compte de toutes les hypothèses qui ne sont pas respectées et qui rendent les modèles tout à fait farfelus dans la réalité. Ils y ont ajouté l’idée que ce sont les entreprises qui créent la richesse et qu’il faut les supporter, avec des subventions, des impôts réduits, des infrastructures payées par le public, et des salaires en baisse, afin qu’elles puissent faire face à la concurrence d’entreprises qui réussissent à réaliser ces mêmes extorsions ailleurs dans le monde.

Pour les travailleurs, qualifiés ou non, soit la majorité des électeurs, ce discours qui prône leur appauvrissement et l’effritement des services publics, est un véritable cul-de-sac. Dans leur histoire les travailleurs québécois ont déjà entendu ce discours et ils l’ont rejeté. Aux travailleurs du textile comme à beaucoup d’autres qui avaient déjà trop de difficulté à nourrir leur famille, on a voulu imposer des gels ou des réductions de salaire sous la menace de déménager les emplois dans des pays plus pauvres. Malgré les appels au calme et à la résignation de leurs élites les travailleurs ont dit non. Aujourd’hui, le discours néo-libéral de nos politiciens appelle aussi à la résignation face à la toute puissance des entreprises, dominées maintenant par les grands financiers du monde. Il faudrait aussi oublier que ces financiers ont créé une crise sans précédent dont les coûts sont fatalement assumés par les populations.

La prétention que ce sont les entreprises seules qui créent la richesse est fondamentalement inacceptable pour les travailleurs et elle est clairement en contradiction avec la réalité historique. L’entreprise a ouvertement comme objectif de maximiser les profits et ce n’est que par les luttes parfois sanglantes des travailleurs que les salaires se sont élevés au-dessus du seuil de subsistance et qu’une société de consommation prospère a pu se développer. Un capitalisme sauvage à l’échelle de la planète est voué à l’autodestruction. Pendant la dernière campagne les québécois ont entendu le chef d’un parti bien établi affirmer que le pouvoir politique existe encore et qu’un gouvernement peut prendre la défense des travailleurs et des familles face aux exigences du grand capital. Leur vote du 2 mai est un vote de protestation, contre ce qu’on leur propose depuis des années, mais c’est aussi un vote d’espoir, un sentiment qui a été plus fort que leur sympathie pour le Bloc québécois et l’appréciation de son travail de défense des intérêts du Québec.

C’est un message positif, un message d’espoir et non de résignation, que les québécois vont aussi attendre de leurs politiciens à Québec. Ce message ils vont l’obtenir de la part de Québec solidaire qui pourrait profiter d’un solide soutien populaire à la prochaine élection. Le Parti québécois, embourgeoisé et voulant courtiser à la fois le vote populaire et le vote d’une prétendue droite montante, une autre balloune de nos médias, se dirige vers un précipice. Il n’est pas nécessaire pour le Parti québécois d’adopter le discours idéologique de Québec solidaire pour lui ravir la majorité de ses partisans, il lui faut juste revenir à une social-démocratie réaliste et à en faire la promotion sans ambiguité dans le cadre d’un projet de société mobilisateur. C’est ce virage que je continue d’espérer.
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